Petite réflexion sur le réglage de hauteur en cible en carabine !!!!
 

Pour ajuster la hauteur en cible, on intervient sur la plaque de couche. C’est une approche qui mérite d’être remise en question. Je sais que cela peut choquer, mais il est essentiel d’examiner cette pratique de manière critique. Certains prendront le temps de considérer mes arguments et forgeront leur propre opinion.
 

Il est essentiel de faire savoir que bon nombre de tireurs négligent une question fondamentale, que je préfère formuler ainsi par un souci de rectitude : chaque individu possède trois côtes importantes, spécifiques à sa morphologie, qui influencent les réglages de l’arme. Ces caractéristiques ont un impact direct sur la hauteur en cible et notre centre de gravité. On rencontre la même problématique dans multitude de sports où il est nécessaire d’utiliser du matériel pour pratiquer.

Ces trois dimensions constituent le point central de notre technique. Elles incluent, d’une part, le centre de l’œil avec l’appui de la crête maxillaire, la distance entre le contact de cette dite crête et l’épaulé, d’autre part notre avant-bras gauche, chez un droitier qui sert de support au fût.

Chaque athlète consacre un certain nombre d’heures à l’entrainement, ce qui permet de garantir que tous les réglages nécessaires sont en place. Le relâchement musculaire au niveau des épaules, du cou et bien d’autres, tous ces éléments sont bien compris et reconnus par tous les athlètes.

Le problème se présente lors du changement de stand au cours d’une compétition, car les cibles ne sont plus à la même hauteur. Cela incite instinctivement à ajuster la plaque de couche. Cependant, cette démarche peut s’avérer problématique. En procédant ainsi, vous modifiez la distance entre vos différents points de contacts, ce qui entraine des tensions et une variation dans la perception de l’appui sur l’arme. Il est vrai que certaines personnes pourraient affirmer que tant que cela reste dans les limites raisonnables, cela peut être considéré comme acceptable. Cependant, où se situent ces limites pour chaque individu ? Vous passez des heures à peaufiner vos réglages et à vous familiariser puis mémoriser vos sensations personnelles, et en quelques secondes, vous venez de compromettre tout cela par une intervention sur votre plaque de couche.

Concernant le réglage de votre hauteur en cible, il est très simple. En effet, le fût est l’unique élément vous permettant d’ajuster votre hauteur en cible. En procédant de cette manière, vos appuis seront inchangés et vous conserverez les sensations que vous maîtrisez parfaitement dans vos entraînements.

Cependant, il convient de noter que, pour l’heure, aucun constructeur n’offre de réglages instantanés de fût. D’un point de vue technique, il n’y a aucune difficulté à réaliser cela, à condition d’y penser. Certains fabricants proposent effectivement des solutions, mais celles-ci sont souvent adaptées aux trois positions. De plus, en tant que technicien, je tiens à souligner que les réglages sont délicats à effectuer pendant le match sur ces modèles.

J’ai donc pris en charge ce problème et développé une solution innovante : un fût ajustable instantanément, permettant un serrage et desserrage rapides sans recours à des clés. Après plusieurs essais au stand, j’ai également intégré la possibilité d’ajuster du dévers ce qui permet de réduire les tensions au niveau du poignet pour ceux qui tire avec la main à plat.

J’espère que ma réflexion sur ce sujet a suscité votre intérêt et qu’elle pourra vous être utile  dans votre passion dans  les jours à venir.